Le maire Watson satisfait du budget Sousa
Le maire de la Ville d’Ottawa Jim Watson se réjouit de voir que la province de l’Ontario s’est engagée à dégager des fonds pour l’étape 2 du projet de train léger.
«Je suis content de voir que ce projet demeure une priorité pour notre partenaire provincial», s’est-il exclamé jeudi lors d’un point de presse.
Il a aussitôt ajouté qu’il espérait obtenir un engagement précis à ce sujet de la part des gouvernements fédéral et provincial au cours des 12 à 18 prochains mois. Il souhaite que les sommes promises permettent de prolonger le parcours du train léger jusqu’à la Place d’Orléans, à l’est, et à l’aéroport international d’Ottawa, au sud.
En déposant son budget jeudi, le ministre des Finances Charles Sousa a précisé que la province participera financièrement à ce projet, sans toutefois en préciser le montant.
La province s’intéresse également aux initiatives du programme Ottawa 150, en marge des fêtes du 150e anniversaire de la Confédération en 2017. Des sommes devraient être débloquées pour financer les événements.
«Ottawa a le vent dans les voiles, a signifié M. Watson. Je suis heureux de constater que le gouvernement de l’Ontario, pour la première fois, devient un partenaire important relativement à ces célébrations historiques.»
Autre sujet d’intérêt: le marché du carbone, qui prévoit un régime de plafonnement des gaz à effet de serre et d’échange. Pour le maire d’Ottawa, c’est là un pas dans la bonne direction, même si certaines taxes pourraient augmenter. C’est le prix à payer, dit-il, pour lutter contre les changements climatiques, sinon ce sera à recommencer.
Le budget provincial ne contient pas de grands coups d’éclat à une exception près: les familles dont le revenu est de 50 000$ ou moins auront un accès gratuit aux collèges et universités. En contrepartie, le crédit d’impôt pour les frais universitaires sera éliminé.
C’est une mesure progressiste qui profitera aux moins bien nantis, au détriment des familles plus riches, a fait valoir le président du conseil d’administration du Regroupement des gens d’affaires, Denis Chainé.
Selon lui, il s’agit d’un «budget prudent» qui aurait pu faire davantage pour donner un coup de pouce au secteur manufacturier et au secteur de l’exportation au moment «où l’Ontario est en train de redevenir le coeur économique du Canada.»
Il croit que l’élimination du déficit provincial en 2017-2018 est réaliste en autant que les prévisions de croissance économique se maintiennent et que les intérêts ne gonflent pas.
Pour sa part, le président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario, Denis Vaillancourt, a constaté à regret que le budget ne contenait «aucun signal» quant à la possibilité de créer une université francophone. Autre déception: le budget demeure silencieux sur l’offre de programmes d’éducation dans le centre-sud-ouest de la province.
Par contre, il voit d’un bon oeil l’accès gratuit aux universités et collèges pour certains étudiants.