Ottawa injecte 2,75 milliards $ pour électrifier la flotte d’autobus au pays
Le gouvernement de Justin Trudeau investira 2,75 milliards de dollars sur cinq ans pour aider les municipalités à se doter de 5000 autobus électriques, tant pour le transport collectif que pour le transport scolaire.
De plus, 1,5 milliard de dollars provenant de la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) aideront à mettre en place l’infrastructure nécessaire, comme les bornes de recharge, pour alimenter cette flotte électrique.
La ministre fédérale de l’Infrastructure et des Collectivités Catherine McKenna a indiqué que la subvention fédérale aidera les municipalités à couvrir le coût d’achat d’autobus électriques pour remplacer ceux à moteur diesel.
Pour bénéficier des subventions, les municipalités ne devront pas obligatoirement faire appel à des fournisseurs canadiens, a précisé Catherine McKenna.
On ne force personne; mais les compagnies canadiennes ont la technologie
, a-t-elle rappelé, en citant notamment les entreprises Nova Bus et Lion Électrique, respectivement de Saint-Eustache et Saint-Jérôme, au Québec, de même que NFI Group, de Winnipeg, et GreenPower Motor Co., de Vancouver.
D’après la ministre, les fabricants canadiens ont tout ce qu’il faut pour remporter les appels d’offres que lanceront les municipalités.
Joanna Kyriazis, de l’organisme Clean Energy Canada, estime pour sa part que ces investissements pourraient aider les fabricants d’autobus électriques du pays à se développer pour être concurrentiels à l’échelle internationale.
Des coûts supplémentaires à prévoir
Mais l’achat de véhicules électriques entraîne des coûts supplémentaires, reconnaît la ministre McKenna, notamment pour les bornes de recharge sur les itinéraires de transit et dans les dépôts existants. Pour faire face à ces dépenses, les libéraux espèrent que les municipalités se tourneront vers la Banque de l’infrastructure du Canada.
Le directeur général de la BIC, Ehren Cory, évoque la possibilité que les municipalités redirigent les économies qu’elles réaliseront – en n’achetant plus de diesel – vers le remboursement d’un prêt à faible taux d’intérêt.
Selon M. Cory, le fait de combiner une subvention du gouvernement avec un tel prêt permettrait de tirer le meilleur parti, d’apporter rapidement des changements globaux et de le faire avec un impact minimal pour les contribuables
.
Annoncé en octobre dernier, le plan global de la BIC en matière d’infrastructure, d’où sont tirés les fonds détaillés jeudi, totalise 10 milliards de dollars et s’étalera sur trois ans.