Rapibus: une question de semaines, assure MacKinnon
Il y a un an, presque jour pour jour, le gouvernement fédéral confirmait sa participation financière aux côtés de Québec et de la Société de transport de l’Outaouais (STO) pour le prolongement du Rapibus jusqu’au boulevard Lorrain. Douze mois plus tard, rien n’a bougé. Le chantier de 38 millions $ n’a toujours pas vu un seul ouvrier et le président du transporteur public, Gilles Carpentier, est aujourd’hui à court d’explications pour justifier cette situation.
« C’est presque embarrassant de devoir répondre la même chose depuis des mois, lance-t-il au Droit. La demande de la STO est dans la machine. On croit avoir répondu à toutes les questions du ministère des Transports du Québec. Nous attendons la confirmation finale. Le fédéral répète que l’argent est là. Québec dit que l’analyse du dossier suit le cheminement normal. C’est toute l’information que j’ai dans ce dossier, malgré les pressions faites sur les personnes concernées. Les choses demeurent floues pour nous. »
Le député provincial de Chapleau, Marc Carrière, affirme garder un « oeil impatient » dans ce dossier. Il affirme que Québec a fait son travail et que la balle est maintenant dans le camp du gouvernement fédéral. « Ce n’est pas à Québec que ça bloque, dit-il. On attend présentement la confirmation finale pour le financement d’Ottawa (19,9 millions $). Dès que nous aurons cette confirmation, nous ferons l’annonce. »
Se gardant bien de se lancer dans une partie de ping-pong Ottawa-Québec, le député fédéral de Gatineau, Steven MacKinnon, reconnait que le dossier est maintenant de retour dans les mains des fonctionnaires fédéraux pour une approbation finale du montage financier proposé par Québec, mais seulement depuis quelques semaines, insiste-t-il.
Il rappelle qu’Ottawa a attendu pendant huit ou neuf mois que le gouvernement provincial lui soumette son projet final. Québec a procédé à ce que le député appelle une « réingénierie financière » de sa demande de financement pour combler une partie des besoins de Gatineau en matière de transport en commun. Ainsi, l’annonce du prolongement du Rapibus, qui serait imminente, serait accompagnée d’éléments supplémentaires qui n’étaient pas prévus il y a un an.
« L’engagement du fédéral envers le prolongement du Rapibus est ferme, assure M. MacKinnon. Nous mettons les bouchées doubles pour que ce projet puisse voir le jour aussitôt que possible. Québec a cependant identifié d’autres besoins en matière de transport collectif pour Gatineau et nous sommes présentement à analyser tout ça. L’annonce ne devrait plus tarder. »
Les Gatinois peuvent donc s’attendre prochainement à l’annonce du prolongement du Rapibus jusqu’au boulevard Lorrain, comme prévu au projet initialement, mais aussi à l’obtention de financement pour l’achat de nouveaux véhicules et de sommes d’argent pour réaliser de nouvelles études de planification.
« La STO a entamé une importante réflexion pour améliorer sa desserte vers l’ouest de la Ville, rappelle M. MacKinnon. Il y a aussi le prolongement du Rapibus jusqu’au boulevard de l’Aéroport. Le Rapibus ne sera pas achevé tant qu’il ne rejoindra pas le boulevard de l’Aéroport. Nous souhaitons que la STO continue d’avancer dans cette direction-là. »
En août 2015, la STO annonçait qu’elle venait de mettre la main pour 1,5 million $ sur 3,9 kilomètres de rails situés entre les boulevards Lorrain et de l’Aéroport.