Guy Nantel menacé de mort
La police de Québec a arrêté un homme qui aurait proféré des menaces de mort contre l’humoriste Guy Nantel. Des armes auraient également été saisies à son domicile, selon le producteur de l’artiste.
Jean Darveau, âgé de 48 ans, a comparu hier devant le juge Louis-Marie Vachon de la Cour municipale de Québec, où la procureure, Me Caroline Savard, a demandé que l’accusé soit évalué sur son aptitude à comparaître.
Il fait face à des accusations de harcèlement et de menaces.
Les menaces auraient été proférées la semaine dernière, à la suite de la première médiatique du spectacle de Nantel, Nos droits et libertés, qui avait lieu à Québec.
Darveau a écrit qu’il était «prêt à tuer et mourir» pour défendre sa liberté d’expression.
Il aurait dit, à la suite de son arrestation, vouloir servir la cause de «la protection des femmes», ajoutant que c’était pour cette raison qu’il avait écrit plusieurs messages haineux à l’humoriste, et ce, sur différentes plateformes.
Dans l’un des segments de ce nouveau one-man-show, l’humoriste aborde le sujet du consentement sexuel et parle du cas de Gerry Sklavounos et d’Alice Paquet.
La jeune femme, ayant été mise au courant des blagues à son sujet, a publié un long message sur Facebook pour dénoncer la situation.
C’est à la suite de cette publication que les commentaires de M. Darveau auraient été faits.
Toutefois, l’accusé ne s’est pas contenté de s’en prendre au contenu du spectacle de Nantel, mais est allé jusqu’à proférer des menaces personnelles contre l’humoriste.
Vendredi, les policiers du groupe tactique d’intervention du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) auraient procédé à l’arrestation de Darveau, chez qui du matériel informatique et des armes auraient été saisis.
Pas de contact avec l’humoriste
Le juge a formellement interdit à Darveau de communiquer avec sa présumée victime sur quelque plateforme que ce soit, ce à quoi l’accusé a répondu «qu’il n’aurait aucun problème avec ça».
Joint par Le Journal, le producteur du spectacle de Guy Nantel, Éric Young, a fait savoir qu’il avait souvent eu à composer avec certaines personnes qui «écrivent ou critiquent» sur les réseaux sociaux. «Par contre, dans le cas de Guy, ç’a été extrêmement percutant. Je n’ai jamais vu quelque chose d’aussi agressif. L’individu lui écrivait qu’il allait le tuer en lui mettant une balle dans la tête», a-t-il dit. «On a eu peur. J’ai encore peur. J’ai dit à Guy que je devais intervenir, car c’était sa vie qui était en danger», a-t-il ajouté.