Ottawa donne son feu vert à l’expansion du port de Montréal à Contrecœur

Le terminal à conteneurs que souhaite construire l’Administration portuaire de Montréal (APM) sur la Rive-Sud verra bel et bien le jour, et ce, même s’il entraînera la destruction de l’habitat d’une espèce de poisson endémique.
Le projet, qui avait déjà reçu l’aval de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada, a été autorisé lundi par le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Jonathan Wilkinson. La nouvelle a été annoncée en fin de journée par communiqué de presse.
Cette décision fait suite à un processus d’évaluation environnementale rigoureux et fondé sur les données scientifiques, qui a permis de conclure que le projet n’est pas susceptible d’entraîner des effets environnementaux négatifs importants lorsque les mesures d’atténuation sont prises en compte
, écrit le cabinet du ministre.
[L’]Administration portuaire de Montréal estime que le projet permettrait la création d’environ 5000 emplois pendant la phase de construction et générerait un peu plus de 1000 emplois directs pendant la phase d’exploitation
, fait-il valoir également.
L’APM
s’est d’ailleurs réjouie de la nouvelle, vendredi soir. Cette décision favorable, rendue après cinq années de consultations et d’analyses par l’Agence d’évaluation d’impact du Canada, permet de franchir un jalon décisif vers l’obtention des permis
, a-t-elle déclaré par communiqué.
Plus de 300 conditions à respecter
L’autorisation du ministre Wilkinson (Nouvelle fenêtre) était la dernière étape majeure à franchir pour lancer les travaux, qui devraient être entrepris plus tard cette année.
Mais la décision du ministre Wilkinson constituait également le dernier espoir des écologistes qui, dans les dernières décennies, ont soulevé des inquiétudes quant aux conséquences du projet sur le chevalier cuivré, un poisson menacé de disparition, et la rainette faux-grillon de l’ouest, une grenouille dont la population décline.
Cet espoir s’est envolé lundi. Dans son communiqué, le cabinet du ministre Wilkinson souligne toutefois que son autorisation s’accompagne de 330 conditions juridiquement contraignantes que le promoteur devra respecter pendant toute la durée de vie du projet
.
Les mesures qui en découlent, plaide-t-il, permettront de protéger la santé humaine, le poisson et son habitat, les oiseaux migrateurs, les milieux humides, l’utilisation du territoire et des ressources par les Premières Nations, les patrimoines naturel et culturel et les espèces en péril
.
