Une croisière en pleine pandémie tourne mal pour le propriétaire des Sénateurs d’Ottawa

Des vomissements violents et un capitaine « odorant » auraient ruiné la croisière de luxe d’Eugene Melnyk et de sa petite amie.
Que faire en plein milieu d’une pandémie quand on se sent emprisonné au Canada, où les gouvernements imposent des restrictions dans de nombreux secteurs?
Le milliardaire et propriétaire des Sénateurs d’Ottawa, Eugene Melnyk, et sa petite amie pensaient avoir trouvé la réponse, selon des documents de poursuites judiciaires récemment intentées dont CBC News a obtenu copie : affréter un superyacht au coût de 500 000 $ par semaine dans les Bahamas pour passer Noël en famille et avec des amis.
Le navire Dream est long de 60 mètres et peut accueillir 12 passagers, annonce la compagnie Burgess sur son site Internet. Le bateau comprend un intérieur zen, sophistiqué et d’une élégance confortable
, promettant une expérience nautique chaleureuse et conviviale
.
Deux des invités de M. Melnyk allèguent qu’il n’en a rien été. L’excursion dans les Caraïbes se serait transformée en une guerre d’ego entre le propriétaire d’une équipe de la LNH
et le capitaine britannique du yacht, des attaques de panique
et des abus
aboutissant à un litige de 10 millions de dollars.
Le voyage en yacht a débuté le 22 décembre à Nassau, quand M. Melnyk, 61 ans, et sa petite amie, Sharilyne Anderson, ont levé l’ancre pour cinq jours en tête à tête. Des amis et des membres de la famille les ont rejoints après Noël.
Dès le départ, il semble que l’entente avec le capitaine du yacht n’ait pas été au beau fixe.
C’était un homme odorant, de mauvais caractère, brusque et condescendant avec les invités, carrément colérique et injurieux avec les membres de l’équipage
, affirment les deux poursuites qui ont été déposées aux États-Unis le mois dernier par Mme Anderson et un autre plaignant et qui ont été mises en avant pour la première fois par le site OffshoreAlert.com. Le capitaine s’énervait facilement, se montrait rapidement dépassé et semblait n’avoir aucune connaissance des lieux, de l’équipage et du navire
.
Le capitaine aurait cherché à punir M. Melnyk, selon la poursuite
La situation s’est dégradée davantage lorsque M. Melnyk a indiqué au skipper britannique qu’ils voulaient traverser un passage intérieur plus protégé de Nassau jusqu’à l’archipel des Exumas, dans les Bahamas.
Le capitaine aurait semblé en colère et irrité qu’un affréteur se permette d’empiéter sur ses prétendues connaissances, son expérience et son autorité… et a plutôt cherché à punir ce dernier et ses invités pour leur insolence en naviguant intentionnellement en pleine mer
, allèguent les deux requêtes.
Les récifs, les hauts-fonds et les eaux moins profondes des bancs de la Grande Bahama rendent la zone difficile à naviguer pour les gros navires. Les cartes indiquent une profondeur allant de 2,4 à 6,4 mètres. Les accusés n’ont pas encore déposé leur défense en réponse à ces poursuites, mais un avocat de la société de gestion du superyacht a déclaré que ce navire avait un tirant d’eau de 3,6 mètres.
