Congé de taxes demandé pour les restaurateurs, à Ottawa

La Coalition des zones d’amélioration commerciale d’Ottawa demande aux gouvernements provincial et fédéral d’intervenir pour éviter le naufrage de l’industrie de la restauration, frappée de plein fouet par la crise de la COVID-19.
Aujourd’hui, on lance un appel aux gouvernements provincial et fédéral afin de venir en aide à l’industrie de la restauration qui est très importante pour nos rues principales et au niveau du tourisme. On est proche d’en voir fermer un grand, grand nombre
, prévient Nathalie Carrier, directrice générale de la Zone d’amélioration commerciale (ZAC) du quartier Vanier, au nom de toute la Coalition.
La Coalition des ZAC d’Ottawa, qui représente plus de 1000 restaurants et 19 ZAC locales, a travaillé avec des restaurateurs et l’Association des restaurants, hôtels et motels de l’Ontario (ORHMA )pour proposer une série de crédits fiscaux, l’arrêt temporaire de la Taxe de vente harmonisée (TVH), et/ou l’annulation des dettes de TVH
pour l’industrie des services alimentaires jusqu’à ce que les restaurants puissent fonctionner à pleine capacité à l’intérieur.
Il y a un an, on ne savait pas que ça allait durer aussi longtemps. Mais ça va prendre des années à l’industrie de la restauration avant de pouvoir de nouveau fonctionner à capacité normale. À long terme, ce n’est pas viable. On a besoin d’une intervention importante des gouvernements
, dit Mme Carrier.
Après un an de pandémie, les temps sont durs pour les restaurants qui doivent vivre au rythme de la pandémie et des mesures sanitaires, poursuit-elle.
On pense qu’ils sont corrects parce qu’ils sont rouverts, mais les restaurants ne font aucun profit depuis plus d’un an. Leurs dettes ont augmenté, en étant ouverts, fermés, ouverts, fermés… Et il faut ajouter à ça les dépenses supplémentaires pour les mesures de sécurité
, énumère la directrice générale de la ZAC
du quartier Vanier.
Des fermetures massives de restaurants auraient, selon elle, des conséquences qui dépasseraient largement le secteur.
Quand on va au Marché By, on s’assoit à un patio, puis on magasine autour. Mais si les restaurants ne sont plus là, ça change l’envergure d’un quartier.Nathalie Carrier, directrice générale de la ZAC du quartier Vanier
La restauration tient beaucoup d’autres secteurs sur ses épaules. Il y a beaucoup d’entreprises qui en dépendent, dans l’alimentation, le tourisme, l’agriculture ou même le design… C’est aussi l’un des plus gros employeurs pour les jeunes et les nouveaux arrivants. […] Une perte de cette industrie vaudrait plus cher qu’un crédit fiscal
, pense-t-elle.
